Résumé de l’intervention : Hélène Laforet-Thibault profite de l’approbation du procès-verbal pour dénoncer une double problématique : l’intégrité de la retranscription des débats et les propos sexistes du maire. Elle révèle que des échanges lors du conseil du 8 février sur les tarifs de la cuisine centrale du CCAS n’ont pas été intégralement retranscrits, notamment l’usage répété du terme « bourgeoises » pour s’adresser aux femmes de l’opposition. Elle qualifie ces propos de sexistes, soulignant que le féminin était volontairement employé pour cibler spécifiquement les femmes élues. Cette intervention questionne à la fois la fidélité des comptes-rendus municipaux et l’exemplarité des débats démocratiques.
Intervention d’Hélène Laforet-Thibault :
Monsieur le Maire, chers collègues. Nous profitons du vote de ce PV pour saluer à nouveau le travail important de retranscription de nos échanges, en particulier lors du précédent Conseil municipal du 8 février dernier, pour lequel un passage a retenu notre attention, celui de la délibération qui concernait à l’origine la hausse des tarifs de la cuisine centrale au CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).
Cependant, nous tenions à signaler que l’intégralité des échanges n’a pas été retranscrit. Sans vous réchauffer la polémique réduite grossièrement à pour ou contre la viande dans les cantines, et à défaut d’avoir le son et l’image, cet écrit est révélateur d’une façon de mener les débats et de négliger l’expression des points de vue ou des remarques formulées lors des Conseils municipaux.
À plusieurs reprises, vous avez employé le terme « bourgeoise » pour vous adresser à notre collègue Isabelle SEVERE dans un premier temps, et en englobant l’ensemble des femmes de l’opposition ensuite, lorsque, mises au pluriel, vous nous interpelliez ainsi : « vous êtes des bourgeoises ». Cette formulation n’est pas anodine ; or, elle n’apparaît pas ou plus sur ce PV. D’ailleurs, certains passages également, dont celui où vous disiez que les vaches pétaient…
Cette formulation « vous êtes des bourgeoises » pose particulièrement problème, car elle est directement adressée aux femmes. À la règle du masculin qui l’emporte, qui, je vous l’accorde, ne s’applique plus aujourd’hui, vous avez préféré employer le féminin. La cible était donc claire, l’intention également. Nous sommes navrés de vous le faire remarquer, mais ce sont des propos sexistes. Je n’ai pas besoin de préciser la définition du sexisme.
Avant de passer à l’ordre du jour, nous tenions à rappeler que maintenir des échanges respectueux au sein de notre Assemblée où chacun et chacune puisse s’exprimer sereinement est une question d’exemplarité.
Sur ce, bon Conseil municipal à toutes et tous.