Résumé de notre position
Le groupe Citoyens, Écologistes et Solidaires salue la reconstruction du gymnase de la Briqueterie dans une démarche exemplaire sur le plan environnemental, ainsi que le choix de nommer l’équipement en hommage à Jean Jouzel, figure de la lutte contre le dérèglement climatique. Mais nous avons aussi alerté sur une inégalité flagrante dans la dénomination des équipements sportifs municipaux : sur les 14 stades, 6 dojos et 20 gymnases de la Ville, seule une poignée porte des noms féminins. Dans une région où la pratique féminine du sport dépasse la moyenne nationale, nous demandons l’intégration systématique de la parité dans les choix odonymiques à venir.
Intervention complète d’Odile Berny
Monsieur le Maire, Chers Collègues,
La reconstruction du gymnase de la Briqueterie avec des objectifs environnementaux ambitieux contribue à réduire l’empreinte carbone de nos infrastructures. Le choix de donner à cet équipement le nom de Jean Jouzel, climatologue reconnu, souligne également notre engagement en faveur de la sensibilisation aux enjeux climatiques. Nous voterons bien entendu en faveur de cette délibération.
Néanmoins, nous souhaitons attirer l’attention de cette assemblée sur un sujet essentiel : la faible féminisation des noms de nos équipements sportifs. À ce jour, la Ville du Mans compte :
- 14 stades, dont aucun ne porte un nom féminin à l’exception de Marie Marvingt,
- 6 dojos, dont un seul – celui d’Alice Milliat – rend hommage à une femme,
- 20 gymnases, dont un seul est nommé en référence à une figure féminine : Florence Artaud.
Et encore, pourrait-on ironiser, « elle naviguait en solitaire ». Aujourd’hui, cette sous-représentation interroge, surtout dans une région où 78 % des femmes pratiquent une activité sportive, un chiffre largement supérieur à la moyenne nationale (source : INSEE).
Notre collectivité s’est engagée, dès 2020, pour une politique odonymique paritaire dans les noms d’espaces publics. Il serait cohérent et nécessaire de prolonger cet engagement aux équipements sportifs.
Pourquoi ne pas systématiser, lors des futures rénovations ou inaugurations, l’attribution de noms féminins à des lieux sportifs publics, en rendant hommage à des femmes ayant marqué l’histoire du sport — au niveau local, régional ou national ?
Nous saluons les efforts engagés, mais demandons qu’ils soient poursuivis et amplifiés, afin de construire une mémoire collective plus équitable, qui valorise aussi les parcours et les figures féminines dans le domaine du sport.
Je vous remercie pour votre attention.